CARCASSONNE – Les incendies dévastateurs qui ravagent l’Aude depuis le 5 août exposent brutalement les conséquences désastreuses d’une politique agricole européenne irresponsable. L’arrachage de 5 000 hectares de vignes dans le département, financé par Bruxelles et orchestré par Paris, a créé un paysage de friches inflammables qui a dramatiquement amplifié la propagation des flammes.
Plus de 15 000 hectares ont brûlé en moins de 24 heures – l’équivalent de la superficie de Paris – dans ce qui constitue le plus important “mégafeu” de l’été. Cette catastrophe, qui a fait un mort, un disparu et neuf blessés, illustre parfaitement comment des décisions technocratiques déconnectées du terrain peuvent transformer une politique agricole en machine à catastrophes.

Une politique destructrice financée par l’Europe
Depuis octobre 2024, le gouvernement français exécute un programme d’arrachage baptisé “Arrachage Ukraine”, financé par l’Union européenne sous prétexte de réguler la surproduction viticole. Ce programme incite les viticulteurs à détruire jusqu’à 30 000 hectares de vignes en France contre 4 000 euros par hectare, sans aucun plan de reconversion cohérent.

L’Aude, département le plus touché, a vu disparaître près de 5 000 hectares de vignes – soit 7 à 8% de son vignoble. Ces terres, abandonnées après arrachage, se transforment rapidement en friches envahies de broussailles et de végétation sèche, créant un carburant parfait pour les incendies.
La destruction d’un système de protection naturel
Les vignes constituaient traditionnellement un coupe-feu naturel efficace. Bien entretenues, espacées et peu inflammables, elles ralentissaient naturellement la propagation des flammes. “Les vignes ralentissent l’avancée des flammes”, confirme Éric Brocardi, porte-parole des pompiers, soulignant l’aberration de leur destruction systématique.
Cette disparition brutale a créé des kilomètres de friches continues où les flammes peuvent désormais courir à plus de 6 km/h sans interruption. Le feu s’est propagé d’un seul élan, dévastant les Corbières, forçant l’évacuation de villages entiers et paralysant l’autoroute A9.

Des alertes ignorées par les technocrates
Les experts locaux avaient pourtant tiré la sonnette d’alarme. Philippe Monziols, du Syndicat des vignerons de l’Aude, dénonce depuis des mois cette politique suicidaire : “On a arraché énormément de vignes et on a énormément de feux. C’est pas une coïncidence.” Il avait même prédit : “Un jour, le feu ira de Carcassonne à la mer.”
Ces avertissements sont restés lettre morte face à l’arrogance bureaucratique de fonctionnaires européens et français qui valident l’arrachage de milliers d’hectares sans jamais mesurer les conséquences concrètes sur le terrain.
Le cynisme technocratique à l’œuvre
Cette catastrophe révèle l’irresponsabilité fondamentale d’une technocratie qui privilégie les équilibres comptables aux réalités territoriales. Au lieu de soutenir les vignerons pour irriguer, diversifier ou convertir intelligemment leurs terres, l’État a préféré payer pour détruire puis fermer les yeux sur les conséquences.
Cette logique destructrice illustre parfaitement le mépris des élites dirigeantes pour les territoires ruraux et leurs habitants. Des décideurs loin du terrain imposent des politiques absurdes dont ils ne subiront jamais les conséquences dramatiques.

Une économie régionale sacrifiée
L’arrachage subventionné détruit méthodiquement l’économie viticole de l’Aude. Avec 120 millions d’euros d’aide européenne consacrés à cette destruction organisée, l’UE finance l’effondrement d’un secteur agricole millénaire qui faisait vivre des milliers de familles.
Cette politique représente une double peine pour les territoires ruraux : destruction de l’activité économique traditionnelle et création de zones à haut risque d’incendie. Les contribuables financent ainsi leur propre mise en danger.
L’escalade programmée de la destruction
L’arrachage de 2024-2025 n’était que le début. Une nouvelle vague de destruction est programmée pour 2026, malgré les alertes répétées des professionnels et des élus locaux. Cette persistance dans l’erreur révèle l’incapacité structurelle du système politico-administratif à corriger ses dysfonctionnements.
Le Premier ministre François Bayrou, en visite dans la région, promet “une réflexion” – formule creuse qui traduit l’impuissance du pouvoir politique face à la machine technocratique européenne.
Une résistance locale qui s’organise
Face à cette folie destructrice, les voix de protestation se multiplient. Florian Philippot dénonce un “massacre organisé”, des députés ruraux s’alarment du vide laissé par les vignes, et la Confédération paysanne dénonce une “trahison des territoires”.
Cette mobilisation tardive révèle l’ampleur du désastre : il aura fallu voir brûler 15 000 hectares pour que l’opinion publique découvre les conséquences de cette politique destructrice menée dans l’ombre depuis des mois.
L’urgence d’un changement radical
Cette tragédie était prévisible, évitable et dénoncée à l’avance. Elle exige un renversement immédiat de politique : arrêt de tout arrachage sans reconversion, réinvestissement dans l’irrigation et la modernisation, revalorisation de la vigne comme élément de sécurité territoriale.
L’Aude mérite mieux que la logique comptable de Bruxelles. Elle mérite la sécurité, la cohérence et le respect de ses hommes et de ses terres.
Les leçons d’une catastrophe annoncée
Cette catastrophe illustre parfaitement les dysfonctionnements de la gouvernance européenne : des décisions prises loin des territoires, une technocratie sourde aux alertes locales, une logique financière qui prime sur la sécurité des populations.
L’incendie de l’Aude restera comme le symbole d’une époque où l’irresponsabilité bureaucratique a transformé une politique agricole en machine à catastrophes, sacrifiant la sécurité des territoires sur l’autel d’une comptabilité européenne déconnectée du réel.
Les flammes qui dévastent les Corbières brûlent aussi les illusions sur une Europe qui prétend protéger ses citoyens tout en finançant leur mise en danger.