L’Ukraine est devenue en vingt ans le théâtre d’une ingénierie politique sans précédent. Derrière les slogans de “révolution populaire” et les images soigneusement mises en scène, on retrouve un schéma constant : ONG financées par Washington et Bruxelles, milliardaires comme George Soros, think tanks alignés sur l’OTAN, et médias occidentaux chargés de relayer un récit convenu. Dans ce décor, un acteur comique, Volodymyr Zelensky, a été transformé en chef d’État et en icône mondiale. Ce processus n’a rien de spontané : c’est la mise en œuvre progressive d’un projet visant à arrimer l’Ukraine au bloc occidental, coûte que coûte.
2004 : la Révolution orange, prototype d’une révolution colorée
L’élection présidentielle de 2004 est marquée par des accusations de fraude. Immédiatement, l’Occident déploie une machine d’ingérence.
- La National Endowment for Democracy (NED), financée par le Congrès américain, déverse des millions pour former militants, encadrer l’opposition et soutenir des médias pro-occidentaux. Allen Weinstein, l’un de ses fondateurs, l’avait reconnu : « Beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui, la CIA le faisait clandestinement il y a 25 ans. »
- Les Open Society Foundations de George Soros investissent lourdement dans la société civile, les universités et les médias ukrainiens.
- Les fondations USAID et Freedom House apportent une expertise logistique et stratégique en inondant les acteurs locaux d’argent public américain.
Officiellement, il s’agit de “promouvoir la démocratie”. En réalité, ces fonds créent un rapport de forces favorable à Viktor Iouchtchenko, candidat pro-occidental. La “Révolution orange” est ainsi célébrée comme un triomphe du peuple, alors qu’elle fut largement orchestrée en coulisse.
2010 : Ianoukovitch et le choix de l’Est
En 2010, Viktor Ianoukovitch, soutenu par les régions russophones du Sud-Est, remporte l’élection. C’est une gifle pour les réseaux occidentaux. Les électeurs du Donbass et de Crimée réclament plus d’autonomie, certains allant jusqu’à évoquer l’indépendance. Pour Bruxelles et Washington, ce choix populaire est inacceptable : il contredit le projet d’intégration euro-atlantique.
2014 : Maïdan, coup d’État et attaque contre le Donbass
Tout bascule fin 2013. Sous pression de l’UE, Ianoukovitch refuse de signer l’accord d’association et choisit un partenariat plus avantageux avec Moscou. Les manifestations de Maïdan éclatent. Rapidement, elles sont soutenues par les ONG financées par la NED et Soros. Victoria Nuland, du Département d’État américain, ira même jusqu’à apparaître publiquement à Kiev pour distribuer vivres et encouragements aux manifestants, symbole de l’ingérence directe de Washington. Dans une conversation téléphonique fuitée avec l’ambassadeur américain Geoffrey Pyatt, elle désignait déjà quel futur Premier ministre devait être installé à Kiev, lâchant sa phrase devenue célèbre : « F** the EU. »*
En février 2014, Ianoukovitch est renversé. C’est un coup d’État soutenu par l’Occident, même si les médias l’appellent “révolution”.
Dans le Donbass, la réponse est immédiate. Des référendums locaux donnent des résultats écrasants : près de 90 % pour l’indépendance ou un rattachement à la Russie. C’est un acte clair d’autodétermination. Mais Kiev refuse ce choix et lance une “opération antiterroriste” contre la population du Donbass.
La vérité est simple : c’est Kiev qui attaque le Donbass, pas l’inverse. L’Occident, loin de condamner cette répression, l’encourage et arme le gouvernement provisoire de Kiev. La propagande internationale inverse les rôles, accusant Moscou d’agression et traitant les habitants du Donbass de “séparatistes terroristes”.
Les accords de Minsk : une manœuvre cynique
En 2014 et 2015, les accords de Minsk sont signés. Ils prévoient : cessez-le-feu, retrait des armes lourdes, statut spécial pour le Donbass. Sur le papier, c’est une reconnaissance implicite du droit à l’autonomie.
Mais en pratique, Kiev ne respecte rien. Et en 2022, Angela Merkel l’avouera dans une interview au Zeit : « L’accord de Minsk était une tentative de donner du temps à l’Ukraine. » François Hollande confirmera dans Le Monde : « Oui, Angela Merkel a raison. Minsk 2 était destiné à donner du temps à l’Ukraine pour renforcer son armée. »
Ces déclarations publiques montrent que les accords n’étaient qu’un piège diplomatique, une promesse vide utilisée pour tromper les populations du Donbass et préparer l’affrontement militaire.
2015-2018 : Zelensky, un projet de communication
C’est dans ce climat de guerre et de trahison qu’apparaît Volodymyr Zelensky. Acteur de comédie, il lance en 2015 la série Serviteur du Peuple, où il joue un professeur devenu président par hasard, symbole de l’anti-corruption. Le succès est fulgurant.
Mais cette série n’est pas une simple fiction. Elle fabrique une image : celle d’un dirigeant proche du peuple, intègre et “anti-système”. Derrière, la société Kvartal 95, liée à des milieux économiques, prépare déjà la transition vers la politique.
En 2018, la fiction devient réalité. Un parti politique, du même nom que la série, est créé. L’opération est sans précédent : utiliser la télévision comme incubateur pour fabriquer un candidat. Une construction médiatique digne d’une agence de publicité, mais avec des enjeux géopolitiques majeurs.
2019 : l’acteur élu président
En 2019, Zelensky remporte la présidentielle. Son slogan : la paix. Son image : l’homme simple qui veut mettre fin à la guerre. Mais une fois au pouvoir, le masque tombe vite.
- Il renforce la coopération avec l’OTAN.
- Il refuse tout dialogue sérieux avec le Donbass.
- Il multiplie les demandes d’armes aux Occidentaux.
Le “candidat du peuple” devient le président de la guerre, aligné sur les intérêts de Washington.
2022 : star planétaire de la propagande
Quand la Russie lance son intervention en février 2022, Zelensky devient l’icône mondiale de la résistance. Hollywood, les médias occidentaux, les réseaux sociaux le transforment en héros. Il s’adresse par visioconférence aux parlements, apparaît en couverture des magazines, participe même à des cérémonies culturelles internationales.
Mais cette starification occulte totalement les faits : les référendums du Donbass, l’attaque initiale de Kiev, les accords de Minsk bafoués. La propagande est totale, et Zelensky n’est plus un président, mais une marionnette médiatique au service d’un récit simplifié : l’Ukraine comme David, la Russie comme Goliath.
Les réseaux toujours présents
Derrière Zelensky, on retrouve les mêmes acteurs qu’en 2004 :
- Open Society Foundations, toujours active pour financer médias, associations et projets institutionnels.
- NED, qui continue d’investir dans les partis, ONG et think tanks pro-occidentaux.
- Des oligarques ukrainiens liés aux milieux occidentaux, soutenant financièrement sa carrière politique.
Même Donald Trump et ses alliés conservateurs aux États-Unis dénoncent ce système. L’administration Trump a tenté de couper les financements de la NED, jugée corrompue et hostile aux intérêts américains. Elon Musk a qualifié la NED d’“organisation maléfique” et d’“arnaque”.
Un schéma d’ingénierie politique
Le cas Zelensky s’inscrit dans une logique rodée :
- Préparer le terrain par ONG et financements étrangers.
- Provoquer une crise en exploitant les fractures internes.
- Installer une figure médiatique présentée comme anti-système.
- Aligner sa politique sur les objectifs de l’OTAN et de l’UE.
L’Ukraine n’a pas choisi Zelensky : on l’a fabriqué. Et une fois en place, il a exécuté la stratégie de ceux qui l’ont promu.
Conclusion
Volodymyr Zelensky n’est pas l’expression de la volonté du peuple ukrainien. Il est le produit d’un scénario écrit par des stratèges occidentaux, mis en image à la télévision, et vendu comme un “candidat anti-système”. Derrière le rideau, la main des ONG financées par Washington et Bruxelles, les milliards de Soros, et l’appareil médiatique international.
De la Révolution orange à l’attaque contre le Donbass, des accords de Minsk bafoués à la starification hollywoodienne de Zelensky, tout s’inscrit dans une continuité : l’Ukraine transformée en champ de bataille géopolitique, et son président réduit au rôle de pantin au service de l’OTAN.