Le Royaume-Uni vient d’enregistrer un triste record : en août, les effectifs de l’industrie manufacturière ont chuté pour le dixième mois consécutif, selon les données de S&P Global Intelligence.
Derrière ce déclin, un cocktail explosif : hausse des coûts de production, chute des commandes et climat d’incertitude fiscale. Mais surtout, un choix idéologique qui, au nom de l’écologie, du « coût du travail équitable » et du financement public, étrangle méthodiquement l’appareil productif.
Une industrie en recul permanent
L’indice PMI manufacturier s’est établi à 47 en août, en recul par rapport à juillet et sous la barre des 50 — seuil séparant croissance et contraction — pour le onzième mois consécutif.
Les nouvelles commandes ont chuté au rythme le plus rapide depuis quatre mois, et parmi les plus prononcées de ces deux dernières années.
Les chefs d’entreprise dénoncent l’impact :
- hausse du salaire minimum imposée,
- alourdissement des cotisations patronales,
- incertitudes tarifaires liées au commerce,
- et surtout des prix de l’énergie industriels les plus élevés de toutes les grandes économies mondiales.
La politique comme arme de destruction économique
Depuis plusieurs années, la classe politique britannique – travaillistes comme conservateurs – a fait de la décroissance industrielle un choix assumé, inscrit dans les lois et budgets successifs.
Aujourd’hui, le gouvernement Reeves alimente les rumeurs de nouvelles hausses d’impôts à l’automne, tandis que l’idéologie verte et la fiscalité punitive achèvent de dissuader tout investissement productif.
Rob Dobson, directeur chez S&P Global, le reconnaît :
« Les décisions gouvernementales à venir, notamment d’éventuelles hausses fiscales, pourraient encore nuire à la compétitivité des industriels sur les marchés domestiques et internationaux. »
Un secteur condamné à la stagnation
Les chiffres sont accablants : la production manufacturière du Royaume-Uni n’a pas progressé depuis sept ans.
Les analystes de WPI Strategy parlent d’un « risque de décennie perdue » sans baisse du coût de l’énergie et sans rétablissement de relations commerciales stables avec l’Europe.
En clair, l’industrie britannique est sacrifiée sur l’autel de l’idéologie et de la fiscalité punitive. Le résultat, c’est une économie qui se désindustrialise, un tissu productif qui se délite et un pays qui troque sa prospérité contre des slogans.