Royaume-Uni : l’État en faillite prépare la prédation sur l’épargne et la trésorerie des entreprises

Lorsque les caisses de l’État sont vides, la tentation est toujours la même : se tourner vers l’argent des autres. Après avoir pressuré les ménages par une pluie de nouvelles taxes, le Royaume-Uni, à l’instar de la France, lorgne désormais sur la trésorerie des entreprises et l’épargne privée. La démission de Rachel Reeves, prise la main dans l’évasion fiscale alors qu’elle inventait un impôt par jour, ne change rien : son successeur poursuivra la même fuite en avant.
6 September 2025
2 mins read

Avec une économie à l’arrêt, des services publics en ruine et un déficit abyssal, le Royaume-Uni s’avance vers une nouvelle étape de sa crise : transformer les réserves du secteur privé en proie fiscale.

Selon l’Office for National Statistics, les entreprises non financières britanniques détiennent près de 800 milliards de livres de trésorerie. Une somme colossale qui, dans un pays en quasi-faillite, ressemble à un coffre-fort trop tentant pour ne pas être forcé.

De la taxe quotidienne à la ponction systématique

Rachel Reeves, ex-chancelière, a construit sa réputation sur une avalanche de nouvelles taxes — au point que la presse britannique parlait d’une “taxe par jour”. Ironie du sort, elle vient de démissionner, rattrapée par… sa propre évasion fiscale. Mais son départ ne change rien à la logique : son successeur reprendra le flambeau et cherchera à combler le gouffre budgétaire en attaquant directement l’épargne des ménages et la trésorerie des entreprises.

Car lorsqu’un État est au bord du défaut, aucun tabou ne résiste :

  • prélèvements exceptionnels sur les liquidités des entreprises,
  • remise en cause des avantages fiscaux sur l’épargne retraite,
  • voire blocage ou conversion forcée de certains avoirs financiers.

Les entreprises transformées en vaches à lait

Depuis dix ans, les grandes sociétés britanniques accumulent du cash, paralysées par le Brexit, l’instabilité fiscale, le coût de l’énergie et une politique industrielle incohérente. Ces 800 milliards sont aujourd’hui présentés par le Trésor comme une manne dormante à mobiliser « pour sauver l’économie ».

Derrière le langage technocratique — “incitations ciblées”, “expensing”, “co-investissements publics” — se cache une évidence : l’État veut mettre la main sur ce capital. Et si les incitations ne suffisent pas, la coercition viendra.

De l’idéologie à la prédation

Le Royaume-Uni suit la même pente que la France : un cocktail d’idéologie verte, de fiscalité punitive et de dépenses incontrôlées. Résultat : la désindustrialisation, la stagnation et une dette publique qui ne cesse de gonfler.
Dans ce contexte, l’épargne privée et la trésorerie des entreprises deviennent la dernière frontière.

Or, comme l’histoire l’a montré en Argentine, en Grèce ou à Chypre, quand un État ruiné décide de se financer sur le dos de ses citoyens et de ses entreprises, il n’y a plus de limite.

Conclusion

Le Royaume-Uni illustre une mécanique bien connue : après avoir détruit la production et alourdi la fiscalité, l’État en faillite se tourne vers l’argent qui reste encore disponible, celui des ménages et des entreprises.
La démission de Rachel Reeves pour évasion fiscale n’est qu’un épisode pitoyable : le système, lui, reste intact. Et ce système prépare ce qui ressemble de plus en plus à une prédation programmée de la richesse privée.

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