C’est un signal clair, brutal et irréversible : le Royaume-Uni ne veut plus d’investisseurs, ni d’industries, ni d’énergie domestique. Avec des taxes qui dépassent désormais les 100 % sur les compagnies pétrolières de la mer du Nord, Londres a transformé son système fiscal en machine d’expulsion pure et simple. Le message est limpide : partez, il n’y a plus rien à faire ici.
Le dernier à jeter l’éponge n’est autre que Sir Jim Ratcliffe, magnat de l’énergie et patron d’Ineos, l’un des plus grands groupes chimiques du monde. Son empire, pilier de l’économie britannique depuis des décennies, ferme ses portes et détourne 3 milliards de livres d’investissements… vers les États-Unis. Car là-bas, les règles sont claires, stables et surtout, pensées pour protéger la souveraineté énergétique.
À l’inverse, au Royaume-Uni, tout n’est plus que chaos fiscal et idéologie climatique. La raffinerie de Grangemouth, après un siècle d’activité, a été définitivement arrêtée cette année : plus de 400 emplois sacrifiés. Les plateformes gazières Breagh et Clipper South survivent encore, mais jusqu’à quand ? Même les usines de polymères d’Ineos sont menacées par les taxes carbone, conçues pour étrangler l’industrie.
Pendant ce temps, le gouvernement d’Ed Miliband a porté la taxation des profits pétroliers de 75 % à 78 %. Autrement dit : sur chaque livre gagnée, plus d’une livre est confisquée. Un régime fiscal si punitif qu’il n’existe plus nulle part ailleurs dans le monde développé. À cela s’ajoutent des « coûts de politique énergétique » – autrement dit des taxes vertes – qui font exploser les factures des ménages et des entreprises.
Résultat : des blackouts de plus en plus fréquents, des infrastructures énergétiques abandonnées, et une fuite massive des capitaux. Le Royaume-Uni saborde volontairement son avenir industriel, chassant ses propres champions économiques pour satisfaire une idéologie.
Ratcliffe résume le paradoxe en comparant Londres et Washington : « Les États-Unis produisaient 6,5 millions de barils par jour dans les années 1990, ils en produisent 30 millions aujourd’hui. C’est cela, la vraie sécurité énergétique. » Pendant que l’Amérique renforce sa puissance, la Grande-Bretagne détruit la sienne.
Le pays, autrefois moteur de la révolution industrielle, s’apprête à entrer dans une ère de pénuries et de dépendance totale. Car quand les usines ferment et que les investisseurs partent, il n’y a pas de retour en arrière possible. Les gisements abandonnés ne renaîtront pas, les infrastructures détruites ne seront pas reconstruites. C’est un suicide national, méthodiquement organisé par ceux qui prétendaient sauver la planète.