Le Quatrième Tournant : l’Occident marche vers la guerre

Les Fourth Turnings ne s’éteignent pas. Ils montent en intensité, jusqu’au crescendo de mort et de destruction. Tout indique que l’Occident a engagé le cours de l’histoire vers l’affrontement, sans marche arrière possible.
6 September 2025
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L’histoire s’écrit rarement par hasard. Elle suit des cycles, et l’un des plus sombres est celui du Fourth Turning, le moment où les tensions accumulées se résolvent dans le fracas de la guerre, de la révolution ou de l’effondrement. Le climat actuel en Europe et dans le monde ne laisse guère de doute : nous y sommes.

Comment tout a commencé

Il y a trente ans, l’ambassadeur américain à Moscou, Jack Matlock, rappelait une promesse faite à Gorbatchev : si l’Allemagne réunifiée restait dans l’OTAN, l’alliance ne s’étendrait pas vers l’Est. Une promesse solennelle, « catégorique ». Mais l’histoire a suivi un autre cours : élargissement de l’OTAN, encerclement progressif de la Russie, jusqu’à l’explosion ukrainienne.

Jack Matlock

Le résultat est un climat de guerre froide, pire encore : une guerre chaude qui se joue par procuration sur le sol ukrainien, alimentée par des milliards de dollars et d’euros venus d’Occident.

L’aveuglement des élites européennes

Aujourd’hui, comme le souligne l’économiste Jeffrey Sachs, l’Europe vit dans une peur permanente de la Russie, mais refuse le dialogue. Des dirigeants comme Starmer, Merz ou Macron préfèrent se réunir « tous les deux ou trois jours en panique », sans jamais parler à Moscou. Une Russophobie primaire, qui interdit toute négociation, tout compromis, et enferme le continent dans une logique de guerre sans fin.

Le nouvel engrenage : l’argent saisi, la guerre élargie

Le Royaume-Uni vient de franchir un nouveau pas : transférer 1,3 milliard de dollars issus des actifs russes gelés directement à l’Ukraine. Pour Moscou, c’est un vol pur et simple. Dmitri Medvedev, ancien président, a menacé de représailles claires : « reprendre en nature », par des territoires ukrainiens supplémentaires ou par la confiscation de biens britanniques.
Autrement dit : chaque euro ou dollar saisi en Occident pourrait être “remboursé” par une avancée militaire russe.

Le point de non-retour

L’histoire s’accélère. Le Fourth Turning n’est plus une théorie : c’est une réalité.

  • Les promesses non tenues à Moscou ont ouvert le cycle.
  • La guerre en Ukraine a consolidé la fracture.
  • La confiscation des avoirs russes ouvre un nouveau front, celui de la légitimité même du droit international.

Quand des États pillent les réserves d’un autre pays pour financer une guerre, la logique de la force remplace celle du droit. À partir de là, l’escalade devient inévitable.

Vers l’inévitable

Le Fourth Turning n’est pas une crise passagère : c’est la tempête finale d’un cycle. Les ingrédients sont là : méfiance, appauvrissement, radicalisation, et désormais confiscation ouverte des richesses d’un adversaire nucléaire.
Ce qui reste à déterminer, ce n’est plus le si, mais le quand et le comment : guerre totale sur le continent européen ? Extension aux océans, aux cyberattaques, aux économies ?

Conclusion

Le Royaume-Uni et l’Europe ont choisi une voie dont ils ne maîtrisent plus les conséquences. En attaquant les avoirs russes, ils franchissent une ligne rouge qui transforme un conflit régional en engrenage systémique.
Le Fourth Turning est lancé : l’histoire, implacable, avance vers son crescendo. Et ce crescendo a toujours le même visage : la guerre.

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