Au Royaume-Uni, la ruine est inscrite dans la loi

Au Royaume-Uni, la faillite est devenue un choix politique. En inscrivant la décroissance et les contraintes énergétiques dans la loi, gauche comme droite ont scellé l’avenir du pays. Derrière les promesses de relance, c’est la ruine qui se profile.
2 September 2025
2 mins read

Ce qui se joue aujourd’hui au Royaume-Uni dépasse les querelles partisanes. Qu’il s’agisse du Labour ou des Conservateurs, le pays s’est enfermé dans une logique suicidaire : la décroissance comme horizon politique, inscrite dans les lois et les règlements.

La scène d’Aberdeen illustre ce paradoxe. La nouvelle cheffe des Conservateurs, Kemi Badenoch, a dénoncé la politique énergétique du Labour, accusant Rachel Reeves et Ed Miliband d’avoir « bloqué » la mer du Nord, interdit de nouvelles licences pétrolières et même muselé les diplomates britanniques pour qu’ils ne puissent plus promouvoir ce secteur vital à l’étranger. Elle promet de « rouvrir les vannes », d’alléger la bureaucratie et de défendre les 200’000 emplois liés à l’or noir.

Mais la réalité est plus sombre : les deux grands partis ont déjà accepté le cadre idéologique de la décroissance et du Net Zero, qui condamne le pays à l’appauvrissement.

Une austérité énergétique volontaire

Alors que la Norvège tire profit de ses ressources en hydrocarbures pour financer son modèle social, Londres a choisi de saboter sa propre production. Les chiffres sont clairs : entre 2010 et 2020, 21 milliards de livres d’exportations pétrolières et gazières avaient été sécurisés grâce au soutien de l’État. Aujourd’hui, cette manne disparaît, et le Royaume-Uni préfère importer ce qu’il interdit d’extraire.

Résultat :

  • Des prix de l’énergie explosifs qui fragilisent ménages et entreprises,
  • Un déficit public creusé par la chute des recettes fiscales,
  • Des dizaines de milliers d’emplois détruits chaque mois dans le secteur.

L’idéologie avant la prospérité

Le plus frappant est que cette trajectoire n’est pas accidentelle. Elle est le produit de lois, de réglementations et d’engagements internationaux qui font de la décroissance un dogme officiel. Les Conservateurs, même lorsqu’ils critiquent le Labour, ne contestent jamais le cœur du problème : l’idée que la prospérité est coupable, et que réduire la production est une vertu.

En conséquence, la ruine est déjà écrite dans le marbre juridique. Les gouvernements se succèdent, mais la machine continue : taxes carbone, interdictions progressives, restrictions bureaucratiques.

Un pays désarmé face à la compétition mondiale

Ce choix unilatéral de « désarmement économique » est d’autant plus absurde que les concurrents étrangers – des États-Unis au Golfe en passant par la Russie – continuent d’exploiter leurs ressources et de vendre leur énergie au monde entier. Londres, elle, sacrifie son industrie sur l’autel du climat, tout en achetant le pétrole des autres.

C’est là la véritable tragédie britannique : une nation riche en ressources, dotée d’ingénieurs et de savoir-faire, mais qui s’interdit de les utiliser. Peu importe le parti au pouvoir, gauche ou droite : la loi a déjà fixé le cap, et ce cap mène droit à l’appauvrissement.

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